Boucle Chiang Mai-Paï-Mae Hon Song

Après les vestiges des temples de Sukhothaï et Ayutthaya, direction le nord du pays, plus précisément la ville de Chiang Mai.
Chiang Mai est réputée pour sa cuisine et est le point de départ de nombreux treks montagnards à la rencontre des populations autochtones.
Nous pensions trouver une ville paisible, un cadre verdoyant...ce qu'on avait zappé c'est que Chiang Mai est tout de même la seconde ville du pays. Ville universitaire et culturelle en pleine expansion touristique, la preuve près de 200 guesthouses dans la ville. Changement d'ambiance.
Nous avions suivi les conseils d'amis à Nico et sommes allés à Julie's guesthouse, l'endroit est plutôt bien placé, c'est à dire dans une petite ruelle et pas trop loin du centre.
L'ambiance est routarde, comprenez qu'il y a beaucoup de jeunes, en tout cas plus jeunes que nous! Le plus : tout est fait pour favoriser les rencontres : la connexion au net n'est possible que dans la pièce commune, de même que le restaurant etc . Nous avons ainsi pu rencontrer des français avec qui nous avons échangé quelques bons plans et bu quelques bières aussi...

Pour la première journée, on s'est un peu promené dans les rues...pas beaucoup de cachet au premier abord. Même le marché de nuit ne nous a pas séduit outre mesure.
Nous avons tenté de nous faire tailler des vêtements et puis finalement on s'est ravisé, quand la chemise du tailleur apparait toute effilochée...ce n'est pas bon signe.
Et puis nous avions remarqué que les tailleurs affichaient tous les mêmes témoignages de clients antérieurs, l'astuce c'est qu'ils traduisent en plusieurs langues un même texte pour cibler les potentiels clients, nous avons eu la version francaise bien sur, anglaise, espagnol... pas chinois.
Comme nous n'avions pas pu voir de boxe thaï à Bangkok, on pensait se rattraper ici... perdu. Des témoignages de francophones nous ont découragé, il ne s'agit pas des combats authentiques, ici c'est plutôt pour divertir le touriste. Dommage pour nous.

Un peu déçu, on abrège notre passage à Chiang Mai pour aller plus à l'ouest, on se rendra à Mae Hon Song, le trajet peut se faire d'une traite mais ça prend 6h en bus, on fera halte à Paï.

On a bien fait!!! Il nous a fallu près de 3h pour faire 150km, et pour cause, la route est montagneuse et très sinueuse, il y avait près de 700 virages. Nous avons été malades dans le mini van, pas de vomito mais pas loin. Les beaux paysages traversés nous ont sans doute aidé : à travers une forêt verdoyante, les montagnes apparaissent, le ciel bleu... On sent aussi que le Myanmar (ex Birmanie) n'est pas loin, les postes militaires et les controles à bord de l'autobus nous le font sentir.

Arrivée à Paï: la bourgade jadis repaire hippie et village paisible a cédé la place à un site très touristique. L'ambiance reste néanmoins plaisante : il y a des reliquats de l'ère hippie, beaucoup de panneaux indiquent le sigle peace and love, il y a des coeurs un peu partout, des fleurs dessinées partout. Le must, c'est le petit marché de nuit ou l'on trouve des tas de T shirt rappelant que Paï is the place to be, que pour y venir il faut se farcir les quelques 700 virages, et puis il y a ces asiatiques avec des dreadslocks, nous avons d'ailleurs vu le sosie thailandais de Jack Sparrow...Très ressemblant.Ce qu'on a préferé : le stand des petits chiens. On a omis de vous signaler qu'ici en Thailande, ils adorent les chiens, il y en a partout et ils ont la belle vie. Ils se permettent de traverser où bon leur semble, personne ne klaxonnera,les chiens errants sont nourris par la population. Les autres ont droit à des tenues que l'on qualifierait d'excentrique. Pas de photos hélas, mais imaginez un petit chien genre un caniche avec une tenue traditionnelle d'ici, soit une veste multicolore avec le petit chapeau qui va bien... à croquer, ça nous a bien fait marrer.

Après cette pause divertissante, il a fallu reprendre notre périple et continuer jusqu'à Mae Hong Son. Tout aurait pu bien se passer sauf que Sarah n'a pas jugé bon de prendre les places à l'avance... résultat des courses le trajet se fera en bus local donc sans clim et mettra une heure de plus soit 4h au lieu de 3h.
Le trajet s'est mieux déroulé que la dernière fois, il y avait autant de virages mais les comprimés homéapatiques ont eu raison de nous. Ainsi nous nous sommes accomodé d'un bus sans clim et sans ventilo, qui montait toutes les côtes en première, les portes ne se fermaient pas et tenaient grâce à une ficelle...épique.

Les paysages étaient toujours aussi verdoyants, les rizières apparaissaient ou disparaissaient pour laisser place à des petites cahutes en bois qui dessinaient un village.
Par contre le charme n'a pas opéré lorsque nous sommes arrivés dans la ville. Elle est enclavée par des montagnes et un petit lac est centre de cette dernière, et c'est tout. Pas de charme particulier. Même le marché de nuit ne nous a pas séduit : l'artisanat se réduisait à des babioles , heureusement que les stands pour manger ravivaient nos sens. Au menu : en plus des riz et pâtes sautées, il y avait toutes sortes de grillades : poisson, calamars, seiche, poulet, boeuf.

Le lac à Mae Hon Song:

Un stand au marché de Mae Hon Song:

Temple birman autour du lac de Mae Hon Song : 

Le lendemain, nous avions en tête d'effecteur un trek. Nous avons rencontré un sympatique guide parlant français, ce fut l'occasion d'échanger un peu . sachez que les francophones sont les touristes les plus ouvert à la culture... he he... en tout cas tel est le ressenti de ce guide.
On le rejoint dans ces lignes, quand on quitte les lieux hyper touristiques et qu'on veut s'immerger un peu plus dans la culture du pays, la plupart des touristes rencontrés sont français...Un peu de chauvinisme ça ne fait pas de mal!!!

Faute de temps nous n'avons pas pu réaliser un trek sur plusieurs jours, pour nous ce sera balade dans les environs à la découverte des villages montagnards.
Grosse déception : les paysages bien que coquets n'étaient pas à la hauteur de nos éspérances et les visites dans les villages vendus comme authentiques ressemblent plutôt à des "zoos vivants". Exemple le village chinois à la frontière avec le Myanmar : que des échoppes pour les touristes. C'est pour cette raison qu'en fin de journée nous avons refusé d'aller dans le village des "femmes girafes", vous savez ces réfugiés birmans condamnés à vivre dans des réserves en Thailande car ils n'ont aucun statut. Ils vivent de la taxe que l'on paie à l'entrée pour les voir et aussi des objets qu'ils peuvent vous vendre (bracelet...)
Sauf qu'il est difficile de savoir s'ils profitent vraiment de la manne financière apportée par les touristes. Est ce que le boycott de leurs villages ne forceraient pas les autorités à revoir le statut des ces populations? Nous en tout cas, on n'a pas voulu y aller.

Vue du village chinois, au loin c'est le Myanmar ( ex Birmanie) : 

Village chinois : 

La frontière entre le Thailande et la Birmanie:

Il y a d'autres tribus ainsi réparties dans les régions du Nord, voilà pourquoi nombre de treks se font ici.
Sinon nous avons apprécié les sources chaudes découvertes par des français il y environ 40 ans. L'eau souterraine atteint une température de 70°C à la surface, très très chaude mais pas très belle, la couleur verdatre nous a rebuté même pour un bain de pieds. on s'est laissé tenté par un masque à l'argile, un suisse qui voyageait avec nous a assuré qu'après ce traitement nous paraissions plus jeunes ^^.

Vous l'avez sans doute deviner, la région nord ouest de la Thailande ne nous a pas emballé outre mesure, qu'à cela ne tienne la prochaine étape devrait nous émerveiller, à nous la 8ème merveille du monde: les temples d'Angkor!!!

Comments

[Soussaille]

Ahlala, j'aurais bien aimé voir des photos de pti chiens en costumes traditionnels!!

Ca devait donner ;-)

Par contre, le petit stand du marché il est tout mignon, avec tous ces sacs de couleur ;-)

Sinon, Maud et Ju m'en avaient parlé de ces treks dans la région super touristiques avec les femmes girafes notamment et les villages montés de toute piece pour les touristes et les populations exhibées pour de l'argent.. Ils s'étaient fait embrigader là dedans et avaient regretté...

Par contre, le douanier à la frontière birmane, il a 12ans non?? Tu lui donnes une petite voiture et tu passes non??!!!

Enfin pour finir mes pti commentaires: le masque à l'argile est censé vous faire devenir plus jeunes, alors moi je veux une photo après!! pour voir le résultat ;-) On doit juger de l'effet ^^

Allez continuez bien les pri makis, même si je sais pas si je vais regarder la prochaine publication, vu que je vais etre trop trop jalouse.. Angkor... et Angkor ;-) LOL